Secteur Automobile: La relation des constructeurs avec leurs fournisseurs

Certains constructeurs comme Toyota, Porsche, Hispano-Suiza ou Siemens ont recours à des fournisseurs ou sous-traitent une partie de leur production et doivent donc veiller à optimiser au maximum leurs relations afin de garantir leur productivité.

Le choix des fournisseurs

  • La sélection des collaborateurs est la partie la plus importante puisque c’est sur eux que reposent la qualité des produits et donc la réputation de la marque.
  • La relation qu’entretient Toyota avec ses fournisseurs est connue pour être basée sur la confiance mais aussi comme exigeante puisque celui-ci recherche à voir son mode d’organisation le « Toyota Production System » se refléter chez eux. Dés le départ l’entreprise demande beaucoup de temps, de motivation et de réponses à des critères essentiels comme la qualité, les coûts ou la technologie, avant d’être acquise. Le constructeur s’engage en contrepartie dans la durée mais veille à ce que cette relation ne soit jamais acquise dans l’esprit du fournisseur afin de l’amener à être réactif, ne jamais relâcher ses efforts et rechercher l’amélioration continue (kaisen) sous peine de devoir s’expliquer sur ses contre-performances.
  • Porsche recherche lui aussi la qualité parfaite et celle-ci se retrouve dans le choix de ses sous-traitants qu’il privilégie locaux et établis à proximité de l’usine car pour lui la qualité allemande prime. Siemens se fourni également en Allemagne mais s’étend aussi jusqu’au Danemark, en Corée ou en Chine.

L’accompagnement, le contrôle de la qualité et la recherche de croissance

  • La qualité étant primordiale, notamment pour Toyota qui la privilégie à l’innovation, les constructeurs mettent en place des actions d’entre-aide, de contrôle rigoureux (audit qualité tous les six mois et un rapport kanban pour Toyota) et d’amélioration avec leurs fournisseurs. Le constructeur doit effectuer un contrôle pour repérer les problèmes et pouvoir intervenir pour les régler. Pour Toyota par exemple cela commence dés la phase de rencontre puisque les problèmes susceptibles d’entraver la production doivent être résolus au préalable.
  • Il s’agit de s’impliquer dans leur croissance car les constructeurs sont directement affectés en cas de problème. Cette relation bilatérale avec partage des informations et du savoir est nécessaire pour gagner en capacité. D’autant plus que si les fournisseurs n’y trouvent pas leur compte, ils ne créent pas de valeurs. Comme Toyota, Hispano-Suiza est lui aussi intervenu chez son sous-traitant pour rétablir un problème de qualité qui a été très efficace et a permis une réduction du nombre de défauts, une optimisation du taux d’utilisation et temps de réglage des machines et une baisse de prix de 7 à 15% pour le client.
  • Mais les fournisseurs sont aussi sollicités, notamment par Toyota qui attend d’eux de l’expertise et de l’expérience en proposant des améliorations concrètes.

 

Une relation optimale entre constructeur et fournisseur demande du temps, de l’échange mutuel, de la compréhension et parfois une remise en question de ses pratiques mais elle est indispensable dans la mesure où elle permet des gains partagés. Toyota a par exemple choisi de dédié une de ses équipes aux relations avec les fournisseurs. Ces relations d'échange deviennent importante dans tout les secteurs, par exemple en regardant le secteur de la grande distribution ou de plus en plus on essaye de revenir a un partage et une entente mutuelle entre producteur et distributeur afin d'arreter de tirer sur les prix.

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